J’ai la vie éternelle : mais t’es perchée, c’est impossible de dire cela !
Et si… je l’ai fait hier soir avec un ami au téléphone, sa réaction a été de rire alors j’ai ri aussi.
Loin de moi les cures de jouvence ou autres remèdes à base de substances plus ou moins chimiques. Attention, cet article peut être confrontant par son optimisme, sa lecture est de votre responsabilité. 😉
Depuis des années, je travaille mon rapport au temps. Ma question est : comment faire pour profiter de la vie ? Pas juste un peu à certains moments, non je parle d’une manière continue, sereine, entière et entre autre au travail.
Pour résumer, je vous propose les étapes suivantes : percevoir le temps, apprendre à en parler de manière juste, commencer les étirements et enfin capitaliser.
1- Percevoir le temps
Percevoir le temps est une opération intellectuelle et physique.
En ce qui concerne le mental : selon les études, certaines personnes ressentent que le temps avance vers elles, une sorte de position passive. C’est un peu comme de mettre ses pieds au milieu d’une rivière, le temps s’écoule. D’autres le perçoivent comme avançant activement sur un chemin, leur posture est dynamique.
Ces deux perceptions sont justes et très personnelles. Dans quelle posture vous trouvez-vous? Plutôt randonneur ou pécheur ? Une fois identifiée, gardez cela en tête.
La perception physique, se travaille avec le corps. Quand on est stressé, on a tendance à oublier ce facteur corporel, en effet le cortisol est un antalgique (enlève la douleur) et un antiinflammatoire puissant.
L’être humain a un corps et s’en servir est un atout pour la perception du temps. Alors il ne s’agit pas de regarder les marques du temps sur son visage. Le point est de percevoir dans votre corps les manifestations physiques de vos émotions et ressentis. Cette capacité demande une écoute de soi, pas toujours évident de se tourner vers l’intérieur quand on est beaucoup sollicité par l’extérieur.
Écouter à l’intérieur cela commence par exemple par mettre de l’attention sur sa respiration. C’est une aide précieuse, elle est active et continue. Les mouvements induits sont facilement perceptibles. Le travail consiste à s’arrêter pendant une ou 2 secondes en faisant des pauses de perceptions physiques.
Durant celles-ci on répond aux questions suivantes : qu’est-ce que je ressens ? Comment est-ce à l’intérieur de moi ?
En restant très factuel, quand on a peur, on peut avoir chaud ou froid, la gorge serrée, le ventre contracté, la respiration rapide… Le plus on identifie les émotions et leur manifestations physiques le mieux c’est. En pratiquant d’une façon régulière cela devient une habitude, presque une seconde nature.
Cela permet de faire des arrêts sur image, pour mieux mémoriser les moments qu’on vit. Ces pauses peuvent être allongées avec la pratique. Pour cela, il y a différentes techniques, qui sont accessibles à force de pratique ou juste avec un peu de motivation.
2- Parler du temps de manière juste
Puis au-delà de la perception physique et intellectuelle, il va y avoir une étape cognitive. Apprendre à parler du temps de manière juste. Pour cela commencer à écouter comment les personnes autour de vous en parlent, et vous-même ? Repérer les expressions relatives, telles « Il est temps », « accélères », « vite il faut y aller » etc…
Puis, une première avancée consiste à éviter de réduire le temps par des formules sibyllines telles : « le temps passe trop vite » ou « je n’ai pas vu le temps passer ». Et les remplacer par « le temps passe à sa juste vitesse ». Un peu comme quand on essaie des skis.
Il y a ceux de compétition qui vont plus vite que nous et on essaie de les rattraper toute la journée, c’est épuisant. Et ceux qui sont en harmonie avec notre corpulence, notre rythme et là c’est serein et joyeux. Ces expressions ont un impact sur notre mental et notre perception.
Ensuite parler du temps comme d’un ami, c’est à dire voir ses qualités. Dans les épreuves c bien qu’il passe, cela permet de faire face et de trouver des solutions, même si c parfois difficile. Pour les phases positives au bureau, c’est bien quand cela se prolonge !
Quand vous êtes sur un projet stimulant, appliquez-vous à vous connecter au côté positif ou à la joie que votre cerveau a de se pencher sur les diverses problématiques.
Les personnes qui sautent en base jump ont appris percevoir le temps durant leur saut. Cela leur permet d’enchainer les mouvements adéquats, et particulièrement de bénéficier de la portance de l’air quand elles ouvrent leur parachute ou combinaison aile. Ici, c’est similaire, on peut parler de « portance du temps », c’est une façon d’amortir sa course, de ralentir, d’affiner notre perception.
A ce stade on commence à se dire « j’ai (toute) ma vie ».
3- Commencer les étirements
La troisième phase est celle de voir que le temps est multiple, comment cela ?
On peut faire plusieurs choses en même temps, par exemple en délégant, il y a quelques jours, j’ai briefé une designer pour le logo de mon activité. Ceci fait, je sais qu’elle va intégrer, imaginer puis dessiner et revenir vers moi dans quelques semaines. C’est un peu comme de mettre un gâteau au four, cela permet de s’occuper du plat principal. Le temps qu’elle m’accorde est à mon bénéfice, il me permet de me concentrer sur d’autres tâches.
La délégation permet de gagner du temps. Les personnes de votre équipe prennent le temps de faire les choses et c’est un gain pour tous. Aucune personne n’y échappe et à ce stade on commence à dire « je suis comme un chat : j’ai 7 vies! ».
4- Capitaliser
Pour aller plus loin, l’idée est d’observer l’expérience des personnes que nous côtoyons, par exemple celles de nos fournisseurs, professeurs, clients ou autres. Leur chemin, leurs expériences sont évidemment différentes des nôtres.
Ainsi, on peut s’enrichir à leur contact, en leur donnant la parole, en les écoutant. A cet instant, nous mettons leurs 10 ou 20 ans d’expertise à notre profit. Elles nous permettent d’éviter une ou plusieurs erreurs, qui nous couteraient quelques semaine à quelques années.
En additionnant tous ces mois, ces années gagnées, les chiffres montent assez vite. D’autant plus qu’en entreprise les interactions entre collaborateurs peuvent être nombreuses. Pour vous amuser, je vous propose de faire un simple calcul : pour une équipe de 5 personnes de 10 ans d’expérience en moyenne, cela vous fait déjà 50 ans de gagné.
Et ainsi de suite, on peut additionner les équipes des autres départements et de vos divers partenaires. A la fin de ce calcul, vous arriverez surement à dépasser les 110 ans facilement et à en déduire que …Vous avez la vie éternelle !
Partager cet article avec vos équipes pour leur rappeler à quel point elles sont précieuses 🤩